Géographie

Dans son article 42, le traité dit « des Pyrénées » énonce que « les monts Pyrénées, qui ont anciennement divisé les Gaules des Espagnes, feront aussi dorénavant la division des deux mêmes royaumes » (source Wikipedia).
La formulation est assez vague, et la réalité n’est pas aussi simple, car il faut bien franchir les vallées, les ruisseaux et rivières.
De plus, il existe de nombreuses particularités dues aux faits historiques  qui ont façonné la frontière .
Aujourd’hui, la frontière dans les Pyrénées Atlantiques est limitrophe de trois communautés autonomes côté espagnol : Pays Basque ou Euskadi (province du Guipúzcoa), Navarre et Aragon, et côté français, du Pays Basque (Labourd, Basse Navarre et Soule), et du Béarn.
La frontière suit d’abord la Bidassoa (Labourd côté français et Guipúzcoa côté espagnol) jusqu’au lieu dit Endarlatsa, lieu de convergence entre France (Labourd), Euskadi (Guipúzcoa) et Navarre. La borne frontière n°1 y est située sur la rive droite de la Bidassoa, à la limite entre la France et la Navarre. Il est donc à noter qu’il n’existe aucun numéro frontière entre la France et la Communauté Autonome d’Euskadi (province du Guipúzcoa). Entre l’embouchure de la Bidassoa et la borne frontière n°1, 10,5 km à vol d’oiseau, et 14,4 km environ en suivant le fleuve.
Ensuite, les limites sont les suivantes :
– entre Labourd et Basse Navarre côté français (Navarre côté espagnol) : borne 81 (limite Itxassou – Bidarray),
– entre Basse Navarre et Soule côté français (Navarre côté espagnol) : borne 230 (limite Lecumberry – Larrau),
– entre Soule et Béarn côté français (Navarre côté espagnol) : au pas des Basques, entre les croix 260 et 261 (limite Sainte Engrace – Arette),
– entre Navarre et Aragon côté espagnol (Béarn côté français) : au pic des Trois Rois,
– entre Pyrénées Atlantiques et Hautes Pyrénées côté français (Aragon côté espagnol) : au pic Palas.
Le dernier numéro frontière 311 est gravé au col de Sobe, à 2,7 km à vol d’oiseau du Palas, et 4 km et 900 m de dénivelé si on suit la frontière.
Le numéro suivant 312 se trouve dans les Hautes Pyrénées, au col de la Peyre Saint Martin, à 6,8 km à vol d’oiseau de la croix 311. Et pour ceux qui veulent suivre la frontière entre les deux, il « suffit » de passer par le pic d’Arriel, le col d’Arremoulit, le col du Palas, le Palas, le port du Lavedan, les passes de la Baranne, le col Noir, le Balaïtous, l’arête de Costerillou, le Soulano, la crête du Diable et le Gavizo Cristail… Les connaisseurs apprécieront !!
Avec les outils de cartographie numériques (ici, la carte France OSM avec le logiciel BaseCamp de Garmin), on peut effectuer des calculs approximatifs de distance et de dénivelé, dont les résultats sont à prendre avec les précautions d’usage.
Entre l’embouchure de la Bidassoa et la Palas, on trouve ainsi une distance de 135 km en ligne droite, et si on suit la frontière, 250 km de distance et un dénivelé de 22500 mètres.

Vue vers l’ouest depuis la borne 7
Iparla, Astate, Buztanzelhai, plus de 6 km sans numéro frontière
Vue vers le sud depuis la borne 107
Du sommet de l’Ichterbeguy, vue vers le nord ouest
Du sommet de l’Ichterbeguy, vue vers l’est
Depuis le Mendimotxa, plongée de la frontière vers Arnéguy et Valcarlos
Chardekagagna (croix 248) vu de l’Otsogorrigagna (borne 246)
Arrhes d’Anie vues du pic d’Anie
Lac d’Estaens vu du Gabedaille
Peyrelue, Ouradé, Soques